Adapter la politique aux réalités des habitants
La situation de la rentrée nous interpelle au niveau national et au niveau local. La possibilité d’un gouvernement d’extrême-droite, n’a été déjouée que grâce à la mobilisation des forces républicaines du pays. Mais après une période de ferveur des Jeux Olympiques, la France continue de faire face à une crise sociale et démocratique profonde.
Pontoise n’est pas épargnée par le mécontentement de la population. Alors que la précarité et les inégalités progressent, les coupes budgétaires sont alarmantes, avec par exemple la baisse des subventions aux associations, vitales pour le lien social. En 2023 déjà, ces subventions ont été réduites de 11 %.
Dans un contexte de tensions, les associations jouent pourtant un rôle essentiel pour réduire la fracture sociale, en particulier auprès de la jeunesse et des populations vulnérables. Elles pallient les défaillances de l’État et des municipalités : éducation populaire, aide à l’emploi, médiation sociale etc. Réduire leurs moyens, c’est accroître le risque d’exclusion, qui peut conduire à un sentiment d’abandon et à un vote extrême.
Les commerces de Pontoise peinent aussi à subsister face à la concurrence des grandes surfaces. La désaffection du centre-ville n’est pas une fatalité. La revitalisation du tissu commercial doit être une priorité mais les initiatives locales manquent d’ambition et de vision à long terme.
La gestion du stationnement en est un exemple frappant. Tout d’abord concernant l’inégalité de traitement entre habitants, ceux qui paient sur l’horodateur ne bénéficiant pas des 30 minutes de stationnement gratuit. La municipalité a aussi choisi d’autoriser un forfait de stationnement à deux voitures par logement, Cette gestion est souvent perçue par les commerçants comme un obstacle de plus, décourageante pour la clientèle de fréquenter le centre-ville.
La place qui nous est allouée dans cet article reste trop faible pour faire état d’autres constats.
Nous réitérons toutefois notre proposition de tenir des Assises de l’Education et de la Jeunesse, réunissant associations, habitants, éducateurs, entreprises, pour bâtir un plan d’action ambitieux. Ce dialogue est nécessaire pour redonner de la confiance et faire que chacun soit accompagné dans son développement et trouve sa place.
Nous demandons aussi la mise en place d’un plan de soutien aux commerces de proximité, incluant des aides à la modernisation des boutiques, un accompagnement pour intégrer les nouvelles technologies, et surtout une réflexion sur l’animation commerciale de nos rues. Il est impératif de rendre notre ville plus attractive, non seulement pour les habitants, mais aussi pour les visiteurs et les acteurs économiques locaux.
Le temps n’est plus à l’attentisme ni à la gestion de façade. Les choix budgétaires de la mairie, qui réduisent la part consacrée au social tout en augmentant les impôts des propriétaires, montrent un décalage inquiétant avec les besoins réels de nos concitoyens. Nous devons au contraire investir massivement dans l’avenir de Pontoise, avec une politique sociale et économique ambitieuse, et une écoute sincère des attentes des habitants.
En cette rentrée des classes, nous appelons l’ensemble des responsables politiques et en particulier l’équipe municipale de Pontoise, à se mobiliser pour une société plus juste, plus solidaire et plus démocratique.
Le groupe Pontoise Écologique et Solidaire : Sandra Nguyen Dérosier, Matthieu Drevelle, Gérard Bommenel, Florence Chambon.