Pontoise à l’ère et à l’heure de l’intelligence artificielle
Alors que l’intelligence artificielle (IA) gagne du terrain dans de nombreuses communes, la Ville de Pontoise s’interroge sur les opportunités que ces technologies pourraient offrir. L’IA ne se limite pas aux « robots » : elle englobe des outils capables d’analyser des données, de traiter des tâches répétitives ou de répondre aux administrés via des « chatbots », 24 heures sur 24.
Selon une étude récente, près de la moitié des métiers des collectivités seraient « exposés » à des évolutions permises par l’IA. Les premiers concernés ? Principalement les agents d’accueil, les assistants de gestion ou les postes administratifs, car l’IA sait traiter du texte, automatiser la prise de rendez-vous ou guider un usager dans ses démarches courantes. Plutôt qu’une suppression massive d’emplois, l’IA amènerait surtout une réorientation des tâches : moins de saisie et de traitement « mécanique », et davantage de temps pour l’accompagnement humain, la médiation, ou la gestion de situations complexes.
Quels enjeux pour notre collectivité ?
Pour la Ville de Pontoise, ces outils pourraient se traduire par des réponses plus rapides aux demandes administratives, une aide à la décision (par exemple sur la gestion des travaux) ou encore une meilleure anticipation des besoins (maintenance, signalements, etc.). Pour autant, l’IA suscite des questions majeures. D’abord la protection des données : si la Ville recueille des informations sensibles (état civil, inscriptions scolaires…), il faut absolument éviter tout risque de fuite ou de mauvaise utilisation. Ensuite, la transparence : un administré doit savoir quand il interagit avec une machine. Enfin, la formation des agents municipaux est essentielle, pour qu’ils puissent comprendre et piloter l’IA, plutôt que de la subir.
Une telle transition doit être progressive et concertée. Les retours d’expérience d’autres communes montrent qu’il est pertinent de débuter par des expérimentations ciblées, d’évaluer précisément les bénéfices et de recourir à un « dialogue social » actif. L’IA est un outil formidable s’il est bien maîtrisé, mais elle ne doit pas conduire à négliger l’accueil physique ou l’accompagnement social — deux piliers précieux du service public local.
Accompagner la transformation sans renoncer à l’humain
En définitive, l’IA ne saurait être une fin en soi : elle vient épauler les équipes municipales et rendre le service aux administrés plus efficace. Pour Pontoise, le défi consiste à saisir cette opportunité pour moderniser son action, sans perdre de vue l’humain ni l’inclusion de tous. C’est un équilibre à construire pas à pas : du déploiement d’un assistant virtuel pour les questions de base à la formation continue des agents, la réussite dépendra d’une approche responsable, transparente et vraiment orientée vers l’intérêt général.
Groupe Union pour Pontoise
S. Von Euw, F. Daoust, A. Fromenteil, R. Dupâquier, L. Moal, L. Lambert, L. Dewalle, S. Blanchard, S. Delamare, P. Morcello, MC. Cabarrus, S. Guéry, C. Alves Pinto, P. Rouden, C. Kalnin, L. Lebaillif, M. Lefebvre, E. Pezet, A. Ferré, R. Bouxom, S. Packert, R. Nkamwa Njinke, K. Lavenu, R. Delhorbe, MC. Déjardin, A. Legrand-Robert, F. Fromangé, B. Bury, Y. Birazan, H. Fritsch.