Le RER C à Pontoise, du projet à la réalité

Trente ans après sa mise en chantier, le prolongement du RER C jusqu’à Pontoise est devenu une réalité concrète pour les usagers. Retour sur un projet ambitieux qui a transformé la gare de Pontoise en un véritable carrefour régional.

Il y a 30 ans était décidé de poursuivre la branche du RER C à Pontoise. Un projet de longue haleine qui fait de Pontoise, l’une des gares les mieux desservies de la région. 

Si Pontoise est déjà reliée à Paris depuis 1863, les voyageurs doivent s’arrêter à l’une des grandes gares de la capitale (du Nord et Saint-Lazare) sans pouvoir la traverser d’une traite. Cergy, la grande voisine, est de son côté reliée à la banlieue Est via la ligne A du RER (Réseau Express Régional), depuis 1988. Au vu de l’augmentation croissante de la population autour de Pontoise, il est décidé en 1995 de prolonger la branche du RER C de Montigny-Beauchamp.

 

Un pont en forme de « bow-string »

Étant donnée l’importante densité urbaine du secteur, les travaux s’annoncent colossaux. Il faudra ainsi cinq ans pour que la dizaine de kilomètres qui séparent les gares de Montigny et de Pontoise, puissent être reliées. La construction d’une nouvelle gare à Liesse et le changement du poste d’aiguillage à Pontoise s’avèrent également nécessaires.

De plus, l’arrivée d’une troisième ligne de train risque de créer des ralentissements sur le pont ferroviaire qui traverse l’Oise. Celui-ci ne dispose en effet que de deux fois deux voies. Ainsi, d’autres très gros travaux sont entrepris dès 1995. Le plus spectaculaire est le remplacement intégral du pont ferroviaire. Son architecte, Jean-Louis Jolin, est choisi par concours. Il propose un pont en forme de « bow-string », un grand arc tenu par des fils autoportant, qui permet de limiter les piles dans l’eau et favorise la circulation des bateaux. Pour contrer le vent, des croix de Saint-André sont disposés au sommet de l’arc. Les poutres latérales servent à limiter les désagréments sonores. Un accès piéton est également aménagé.

Les trois tabliers du pont sont posés entre 1998 et 2000, chacun en une nuit, une véritable prouesse ! Les travaux sont néanmoins ralentis par la découverte insolite d’une bombe de 250 kg de la Seconde Guerre Mondiale côté Saint-Ouen-l’Aumône.

Depuis ces grands travaux entamés en 1995, il est possible de partir de Pontoise, pour rejoindre le cœur de la capitale et le Sud de la région parisienne. Un atout majeur de plus pour Pontoise !